mercredi, mars 22, 2006




Loren Connors - The departing of a dream





Loren Connors - The departing of a dream vol. II





Loren Connors - The departing of a dream vol. III : Juliet





Trois disques proches au niveau du son, et qui ressemblent d’un premier abord à d’autres disques de Loren Connors… tant ce musicien s’est forgé un style inimitable au fil des ans.

Alors qu’est ce que c’est que le style de Loren Connors ?
Un nuage de son (magnétique ?) qui va du souffle de l’ampli ou de la bande, jusqu’aux notes effleurées ou caressées… car sa musique, c’est ça, une musique de la caresse…
Le temps est bien évidemment étiré, mais sans que ça paraisse ennuyeux ou redondant…
Sa musique c’est aussi le ressassement de motifs mélodiques jusqu’à l’overdose où les notes arrivent sans hiérarchie, et avec une égale importance.

Le blues est une influence évidente, même s’il est loin, très loin des Charley Patton, Robert Johnson, et cie…
Avant-blues, c’est de cette manière que certains qualifient sa musique, mais je ne sais pas si ça veut dire grand chose en fait…


Alors, bien évidemment, ces disques de Loren Connors font partie du meilleur de ce qu’il a pu produire (le disque récent paru sur table of the elements, « sails » est à ce point plutôt décevant). Mais parmi les trois, ma préférence va quand même pour le volume III, sans doute plus lyrique, où le thème de Romeo et Juliet l’a fortement inspiré, et où la pièce maîtresse d’une vingtaine de minutes, « her love », est d’une beauté à pleurer.

Et puis sur ces disques, et là c’est assez nouveau, Loren Connors se prend à rajouter du field recordings ou des percussions… mais là aussi à sa manière… d’une façon crade, nuageuse… assez spontanée et intuitive en fait.

Trois albums qui s’enchaînent aussi un peu comme si l’un était la suite de l’autre. Le premier commence comme un hommage au titre de Miles Davis "He Loved Him Madly." Dans le volume II, il poursuit son travail sur ce thème là… Avec le volume III, l'inspiration se fait différente, tout en restant dans la même idée que les deux autres disques.

Si vous ne connaissez pas le travail de Loren Connors, c'est sans doute une bonne ouverture que de commencer par ces disques là.